Quand soudain, et surgi de nulle part

Arrive un aigle noir...

Je ne sais pas si c'est l'actualité, l'hiver, ou une sénilité précoce, mais j'ai un air qui me trottait dans la tête depuis quelques jours.
Vous savez, le genre d'air que vous fredonnez sans vous rendre compte sous la douche, ou que vous chantez à tue-tête quand vous êtes seul(e) dans votre voiture, ou qui vous échappe (lilalaa, lalilalilaaa) quand la batterie de votre portable vous a lâché alors que vous attendez le RER en grève.
Le genre d'air qui ne vous lâche pas intérieurement, même quand vous essayez de vous concentrer sur les factures à payer, ou que vous faites semblant d'écouter vos collègues qui chouinent.
L'Aigle Noir, cette chanson de Barbara est magnifique, mais m'a toujours fait flipper.
Un ami m'a raconté qu'elle parlait de son père incestueux, et peut être aussi du moment où petite fille juive elle a du fuir avec ses parents pendant la seconde guerre mondiale.
En tous cas elle me semble toujours d'actualité, et me parle, à la fois mystérieuse et triste.

Mais moi quand quelque chose ne me lâche pas, je le dessine!

Un beau jour, ou peut-être une nuit, 

Près d'un lac je m'étais endormie...

Lentement, les ailes déployées

Lentement, je le vis tournoyer...

Dis l'oiseau, ô dis emmène-moi

Retournons au pays d'autrefois

Comme avant dans mes rêves d'enfant

Pour cueillir en tremblant

Des étoiles, des étoiles...