Dessiner n'est-il pas dérisoire face à la folie?
Bien sûr que si, mais c'est mon moyen de dire, de voir, d'essayer de comprendre et de résister, et de me souvenir.
Mon carnet de croquis m'accompagne partout, tout le temps, il y a des moments où je le remplis frénétiquement, des moments où je n'y touche pas pendant un certain temps, mais j'y reviens toujours, encore et encore.
Cette semaine le coeur n'y était pas, mais en le feuilletant je suis tombée sur des croquis que j'ai fait dans le train, le métro ou le RER.
Ce n'est pas un scoop, quand on attend sur le quai ou pour passer le temps du trajet, tout le monde est rivé à son téléphone.
Si j'ai envie de les montrer cette semaine, c'est parce que j'ai l'espoir qu'au lieu de servir à regarder des infos terrifiantes en boucle, le téléphone permettra à nouveau de rigoler avec ses potes, écouter de la musique ou jouer à des jeux bêtes et marrants,